Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’IUT de Saint-Denis. Son directeur est relevé de ses fonctions ce jeudi matin par l’université Paris-13.
“Une décision délirante !” La réaction de Richard Malka à l’annonce de la mise à pied ce matin de Samuel Mayol, directeur de l’Insitut universitaire de technologie de Saint-Denis, tient en ces trois mots. “Samuel Mayol dénonce des malversations financières dans un établissement d’enseignement supérieur, ces malversations ont été constatées par des enquêteurs du ministère. Et la seule réaction de sa hiérarchie est de le suspendre de ses fonctions ? Je ne comprends pas”, déclare l’avocat au Point.fr.
Suspendu “à titre conservatoire”, dans l’attente de la décision de la section disciplinaire de l’université, pour une durée de quatre mois renouvelable, M. Mayol se voit interdit l’accès au campus.
Contactée, l’université Paris-13, dont dépend l’IUT, n’a pas encore communiqué les motifs de cette sanction. Mais celle-ci serait liée à la main courante, déposée à la demande de M. Jean-Loup Salzmann, président de l’université et supérieur hiérarchique de M. Mayol, il y a quelques jours. Dans ce document, la présidence de l’université accuse nommément le directeur de l’IUT d’avoir déposé des tapis de prière dans une salle associative pour faire croire qu’il s’agissait d’un oratoire musulman clandestin. M. Mayol a porté plainte contre M. Salzmann pour dénonciation calomnieuse. Il avait reçu le Prix de la laïcité le mois dernier pour avoir dénoncé la dérive communautariste de certains étudiants et enseignants de son établissement.
(…) Le Point