Certains pays et partis politiques européens n’ont pas tardé à faire l’amalgame entre les attentats de Paris et la crise des réfugiés. Le nouveau ministre polonais des affaires européennes, Konrad Szymanski, en a profité pour expliquer que le parti conservateur Droit et justice (PiS) allait revenir sur la décision du gouvernement libéral sortant d’accueillir environ 7 500 réfugiés dans le cadre du plan européen de répartition.
« Suite aux événements tragiques de Paris, la Pologne ne voit pas de possibilité politique d’exécuter la décision de relocalisation des réfugiés » a écrit M. Szymanski, sur un site Internet conservateur. « Les attentats de Paris se sont produits dans le contexte direct de la crise migratoire et des bombardements français des positions de Daesh [acronyme arabe de l’Etat Islamique] » explique cet ancien eurodéputé, considéré comme un modéré du PiS, qui fustige « la faiblesse de l’Europe ». Il a toutefois nuancé ses propos dans l’après-midi : « La Pologne accueillera des réfugiés s’il y a des garanties de sécurité, et ces dernières sont mises en question après les attentats de Paris. »
Le nouveau ministre des affaires étrangères, Witold Waszczykowski, ne s’embarrasse pas de nuances : « Nous devons atteindre la communauté musulmane, qui hait ce continent et qui veut le détruire. Nous devons aussi contrer les mouvements politiques de gauche qui considèrent qu’il faut sans cesse ouvrir nos frontières » a-t-il déclaré dans un entretien à la radio.
(…) Le Monde