Pour Jamal, 36 ans, il y a des limites à ne pas dépasser. Quand le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, lui rappelle qu’il comparaît pour avoir porté deux coups de pied au visage d’un policier municipal dans la soirée du 5 novembre, Jamal proteste :
– Et les trois grosses gifles que j’ai reçues ! Pourquoi ça n’y est pas dans le dossier ? Je veux bien dire toute la vérité mais dans ce cas-là, on dit tout. Moi, j’ai pris une, puis une deuxième et une troisième gifle. Et puis mon pied est parti accidentellement…
[…]
Les faits ont commencé en début de soirée ce jeudi 5 novembre. Jamal, alcoolisé, se bat avec un autre homme sur le boulevard Gambetta. Les policiers municipaux interviennent et décident de transporter Jamal, légèrement blessé, au CHU Carémeau. C’est dans les couloirs de l’hôpital que la situation dégénère après une bousculade. Un policier tombe au sol et Jamal lui porte un premier coup de pied au menton et un second à la tempe. […]
Vient le moment de la lecture du casier judiciaire de l’accusé. Celui-ci comporte 21 condamnations que le président relit patiemment. A la fin de la lecture, Jamal, presque fier de lui, s’autorise :
– Ben ça va, je ne suis pas un violeur. […]
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