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L’homme politique belge, Alain Desthexe, réagit au attentats de Paris. Il regrette que l’Europe ne se donne pas les moyens de mener une vraie guerre contre le terrorisme. Ex-Secrétaire Général de Médecins Sans Frontières et ex Président de l’International Crisis Group, il est, entre autres, l’auteur de «Le Mouvement flamand expliqué aux francophones» et «Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac».

L’Etat islamique, sa mouvance et tous ceux qui veulent détruire notre civilisation au nom de l’idéologie islamiste viennent de remporter une bataille. Une bataille contre des fêtards, des passants, des innocents, des civils désarmés. Une bataille contre «le bonheur», comme on a pu le lire hier dans un tweet. Qu’importe.

Comme nous le prévoyions début janvier, l’esprit Charlie a rapidement volé en éclats et la France est revenue à son business as usual, fachosphère contre pas d’amalgame, comme disent désormais même des médias parmi les plus sérieux.


Si nous sommes en guerre contre le terrorisme, peut-on continuer à se permettre, simutanément, un conflit majeur avec la Russie qui ne nous menace pas et qui devrait être une alliée de premier plan dans la lutte contre l’islamisme radical auquel elle est également confrontée ? Nous sommes en guerre mais peut-on continuer à baisser les budgets des armées et considérer qu’il est électoralement moins risqué de préserver les dépenses sociales ? […] Si nous sommes en guerre, peut-on alors arrêter l’angélisme vis-à-vis de certains de nos concitoyens français et européens qui vivent parmi nous et veulent nous détruire ? Faut-il aller comme le propose Laurent Wauquiez jusqu’à interner les 4 000 personnes fichées en France pour terrorisme qui sont trop nombreuses pour être surveillées? La question mérite d’être posée même si la réponse n’est pas évidente. […] Eric Zemmour est toujours poursuivi par la justice pour des propos qu’il n’a pas tenus. Olivier Todd et Edwy Plenel criminalisent la société française. Sans un mot pour les (vraies) victimes, dès hier soir, de nombreux tweets montraient de la sympathie pour … les musulmans «qui allaient être victimes d’amalgames». Sur France2, une journaliste affirmait ce matin que «nos» jeunes djihadistes sont des «malades» (qu’il faudrait donc soigner, et non punir) ….
Passé le temps de l’émotion et peut-être d’une brève unité nationale (Nicolas Sarkozy a déjà posé des questions pertinentes quant à la politique suivie ces derniers mois), qui l’emportera, le camp de la fermeté ou, une fois de plus, celui du relativisme et de l’angélisme ? Cette fois, une grande marche cathartique ne suffira pas à trancher la question.

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