Devant le Congrès, le Président a présenté un arsenal législatif et sécuritaire destiné à renforcer la lutte contre l’Etat islamique. Des mesures d’exception qui coupent l’herbe sous le pied de la droite mais suscitent des craintes pour les libertés publiques.
[…] Pour éviter le procès en amalgame, Hollande ne prononce pas une seule fois les mots «islam» ou «musulmans». «Nous le savons et c’est cruel de le dire, ce sont des Français qui ont tué d’autres Français», dit le chef de l’Etat. Mais ce sont des terroristes et c’est tout. Les autres, tous les autres sans distinction, appartiennent à la communauté nationale. «Nous ne sommes pas dans une guerre de civilisation parce que ces assassins n’en représentent aucune. Nous sommes en guerre contre une armée jihadiste», insiste le Président.
Alors que le Front national réclame «l’arrêt de l’entrée de migrants» en France et que certains à droite demandent une «nouvelle politique d’immigration», François Hollande prend soin de plaider pour «l’accueil dans la dignité de ceux qui relèvent du droit d’asile». […]
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