Ceux qui ont perpétré les attentats sont des Européens, belges et français. Ils sont originaires des « banlieues » en France et de leur équivalent en Belgique. Ils sont animés d’une haine inextinguible contre cette Europe qui les a vus naître et les a plus ou moins mal éduqués.
Dans un sens pervers, ils sont plus européens que les Européens : ils réalisent l’union européenne des djihadistes là où l’Europe peine à se doter d’une police et d’un service de renseignement unifiés qui puissent, par-delà les frontières de chaque Etat, révéler leur efficacité dans la lutte contre le fléau terroriste.
Il existe en Europe une armée de réserve djihadiste dont les acteurs sont les jeunes déclassés des cités ou des poor inner cities (« quartiers populaires du centre-ville »).
A court terme, on pourra lutter contre cette armée de réserve par des arrestations et des placements en prison, mais, sur le long terme, il faudra la neutraliser par des mesures socio-économiques, faire sortir du ghetto les jeunes et inventer un nouveau mode d’urbanisme et de socialisation. Ces jeunes s’identifient au djihadisme moins pour des raisons religieuses qu’identitaires et sociales, l’islam devenant le symbole de résistance là où aucune autre idéologie ne peut leur apporter un supplément d’âme et la caution du sacré (épuisement des idéologies d’extrême gauche).
Depuis 2013, les départs pour le djihad en Syrie depuis la France (le nombre le plus élevé de djihadistes en Europe) et la Belgique (la proportion la plus élevée de djihadistes en Europe) forment la trame de fond du malaise européen.
[…] Cette victimisation malsaine fondée sur une part de vérité en termes de racisme et d’islamophobie ne saurait occulter son caractère mythifié et son excès dans un manichéisme qui nie toutes les possibilités qu’offre une démocratie à ses citoyens, ne serait-ce que par l’instrument du vote. […]
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Merci à Lilib