Les 250 migrants du camp de Téteghem ont été évacués et rassemblés temporairement à la salle de sport Alfred de Vigny. Des solutions d’accueil vont leur être proposées à Morbecque, ou dans des centres d’accueil dans le sud-ouest et dans le Cantal.
Est-ce la fin d’un campement installé depuis huit ans ? La route de la 32e DI est verrouillée par des barrages successifs de gendarmes et de CRS. Et le va-et-vient des autocars ne trompe pas : il s’agit bien du démantèlement complet appelé de ses vœux par le maire de Téteghem, Franck Dhersin. Celui-ci arpente le camp en compagnie du sous-préfet, Henri Jean, mais la presse et les curieux sont tenus à l’écart. Rendez-vous est donné à la salle de sport Alfred-de-Vigny, où les occupants du camp sont regroupés pour que des solutions de relogement leur soient proposées. […]
Qu’est-ce qui a motivé cette décision ? Franck Dhersin et le sous-préfet citent les échauffourées entre migrants et policiers au cours des derniers mois. « Il y a encore eu un refus d’obtempérer et des caillassages à l’entrée du camp vendredi, explique Franck Dhersin. À partir du moment où c’est tout le camp qui se rebelle, ce n’est plus tolérable ! » Le sous-préfet et le maire s’accordent à dire que l’évacuation de ce matin s’est déroulée sans heurts.
Mais Franck Dhersin s’inquiétait plus encore du prosélytisme de certaines associations au sein du camp. « J’ai vu de mes yeux une association anglaise distribuer des corans et organiser des prêches et des prières. » Interrogé là-dessus, le sous-préfet Henri Jean rumine un instant sa réponse dans sa moustache avant de tenir un discours bien plus prudent : « Il y a beaucoup d’associations qui interviennent dans les camps : des Hollandais, des Belges, des Anglais… Et les Irakiens et les Syriens ont souvent fui Daesh, au même titre que les Parisiens ! Ce ne sont pas des camps de terroristes… »
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Merci à fran95_5
