Ashraf Fayad, un poète palestinien réfugié en Arabie Saoudite, a été condamné à mort pour “apostasie”, c’est-à-dire pour son renoncement à l’islam, a annoncé l’organisation Human Rights Watch.
Ce jugement peut faire l’objet d’un appel, a affirmé Adam Coogle, un responsable du Moyen-Orient pour l’ONG, qui dit avoir “lu le compte-rendu de la cour“. “C’est assez rare” d’être condamné pour apostasie, a-t-il souligné.
En 2014, Ashraf Fayad avait été condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance à la suite d’une plainte provenant d’un groupe de discussion culturel dans un café d’Abha (sud-ouest). “Ce que dit Ashrag Fayad, c’est qu’il s’est disputé avec les autres membres du groupe“, a indiqué Adam Coogle.
Un homme affirme l’avoir entendu tenir des propos contre Dieu, tandis qu’un religieux l’accuse de “blasphème” dans un recueil de poèmes que le Palestinien a écrit il y a 10 ans. Lors du premier procès, Ashraf Fayad avait démenti que son ouvrage soit “blasphématoire”, mais s’était quand même excusé. La cour n’avait alors “pas voulu le condamner à mort“.
Mais mardi, selon le chercheur de HRW, un autre tribunal est revenu sur cette décision, jugeant que “le repentir, c’est pour Dieu“.