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Deux des kamikazes qui se sont fait exploser au Stade de France sont passés par la Grèce via le flux de migrants. Dans une interview exclusive, Fabrice Leggeri, patron de Frontex, l’agence européenne de surveillance aux frontières, confie son impuissance. Les armes juridiques lui font encore défaut.

Deux des kamikazes qui se sont fait exploser au Stade de France sont passés par la Grèce via le flux de migrants. Frontex a-t-elle failli dans ses missions ?

FABRICE LEGGERI. Frontex n’est en rien responsable de cette situation, car nous n’avons aucun mandat en termes de contrôles de sécurité. Ce type de missions reste du ressort des Etats membres de l’Union. Il y a quelques années, le Parlement européen avait refusé que nous puissions les mettre en oeuvre. C’est une question sensible, et les parlementaires n’avaient pas souhaité que Frontex ait accès aux bases de données personnelles, dont celles des différents services de police ou de renseignement des Etats. Nous payons aujourd’hui d’une certaine manière le manque de confiance, durant la décennie écoulée, de ces mêmes Etats et des députés européens dans les agences européennes.

Quel est le rôle des agents de Frontex présents en Grèce ?
Aider à la surveillance des frontières, à la détection des franchissements irréguliers et à la gestion du flux migratoire, notamment via l’enregistrement des migrants dans le fichier Eurodac. Un « screening » est fait, afin d’identifier leur nationalité, ainsi qu’une prise de photo et des empreintes digitales. Ce type d’enregistrement est nécessaire pour deux raisons, d’abord afin d’éviter sur place une gestion chaotique de ces migrants, ensuite car c’est la base d’une répartition ultérieure de ces réfugiés au sein de l’Union européenne, décidée après l’été 2015.

(…) Le Parisien

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