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Extraits d’une tribune d’Alain Duhamel dans Libération.

Le patriotisme protège la société française, le nationalisme la mine et l’âme tricolore hésite.

Il est vrai que cette fois-ci, François Hollande, Manuel Valls et son gouvernement donnent enfin l’impression de prendre à bras-le-corps la question de la sécurité et même que leur arsenal répressif est plus puissant et plus complet qu’il ne l’a jamais été depuis la fin de la guerre d’Algérie et des régimes d’exception.

Les attentats du 13 novembre ont provoqué un réflexe de solidarité inédit.

Les attentats qui ont ensanglanté et endeuillé la France ce vendredi 13 novembre, qui restera désormais un noir marqueur dans notre mémoire collective, ces attentats ont aussi provoqué un réflexe instantané d’une ampleur impressionnante : un grand sursaut patriotique. Il a été immédiat et général. Police, gendarmerie, armée, justice, pompiers mobilisés comme jamais depuis la fin de la guerre d’Algérie, faisant preuve d’un dévouement parfait […].

En somme, la vie face à la mort et le retour, comme toujours, de la prééminence du sentiment national dans les jours d’épreuve.

Mais pas n’importe quel sentiment national : la revanche ostensible du patriotisme sur le nationalisme. Depuis des mois et des années, on n’entendait que les slogans furieux des souverainistes obsédés de frontières, de rejets, de colère, de stigmatisations, d’ostracismes, un chant funèbre de divisions et d’antagonismes, une querelle perpétuelle, un torrent d’invectives. Cette fois-ci, rien de tel, bien au contraire. Ce qui s’est exprimé avec tant de force, ce qu’ont signifié ces Marseillaise omniprésentes, ces drapeaux tricolores ressurgis, ces rassemblements pacifiques, c’est une demande de solidarité et d’humanité. D’unité. C’est ce que François Hollande – c’était certes son rôle mais il a su le jouer pleinement – a voulu incarner et solenniser. […]

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