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Depuis début novembre, Hamtramck (Michigan), qui a une population de 22.000 habitants, est de nouveau dans l’actualité car les habitants y ont élu un conseil municipal à majorité musulmane, une première dans le pays.

Un nouvel élu originaire du Yémen explique quant à lui ne pas comprendre les peurs que la communauté musulmane, par ailleurs originaire de pays très différents et pas si unie que ça, suscite.

La ville de Hamtramck dans le Michigan, tout près de Detroit, était devenue célèbre en 2004 pour être une des premières aux États-Unis à avoir autorisé la diffusion de l’appel du muezzin via haut-parleur. Régulièrement, les médias américains font des reportages sur la façon dont l’augmentation de la population musulmane, surtout des immigrés récemment arrivés de Bosnie, du Yémen et du Bangladesh, est en train de changer les choses. En 2012, le New York Times rapportait notamment que, dans le lycée public local, un bal de fin d’année alternatif avait été créé pour les jeunes musulmanes: aucun garçon n’était invité.

Sur CNN, le 23 novembre, une journaliste a demandé à la maire de la ville si elle avait peur depuis cette élection. Karen Majewski, qui est d’origine polonaise, a répondu que non, dans la mesure où les problèmes municipaux traités par le conseil concernent surtout des questions basiques comme la qualité des routes et des lampadaires.

Mais, dans le Washington Post, la maire évoquait aussi certains désaccords: par exemple, dans un rayon de 150 mètres autour d’une des mosquées de la ville, les commerçants n’ont pas le droit de vendre d’alcool, une prohibition que Karen Majewski considère comme problématique pour le développement économique de la ville. Si Majewski explique avoir soutenu la possibilité de diffuser l’appel du muezzin dans les rues, elle dit aussi comprendre les résidents qui ont du mal à s’adapter à cette nouveauté. Dans les années 1970, 90% de la population locale était d’origine polonaise, et la culture polonaise est encore très présente dans cette ville auparavant qualifiée de «petite Varsovie». […]

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