Près de 4000 migrants ont débarqué ce matin au Pirée (Grèce), la plupart résolus à gagner la frontière gréco-macédonienne d’Idomeni pour poursuivre leur route vers l’Europe, en dépit du filtrage par nationalités qui y bloque depuis une semaine des centaines de personnes déboutées.
Malgré cette fermeture partielle, qui n’épargne que Syriens, Afghans et Irakiens, Saram, un géologue iranien d’une trentaine d’années, n’entend pas changer ses plans: “Je vais prendre la route vers la Macédoine et on verra bien ce qui se passera”, a-t-il dit. Avec quelque 2400 compagnons, dont nombre de Syriens et Afghans mais aussi des Pakistanais et des Africains, ces migrants débarquaient du Eleftherios Venizelos qui venait de les convoyer de l’île de Lesbos, première étape en Europe de l’exode en cours. Plus de 1.500 autres avaient rallié plus tôt le port du Pirée, convoyés de la même île par un autre ferry.
Les autorités grecques ont exclu jusque-là toute intervention des forces de l’ordre pour disperser les migrants bloqués, qu’elles tentent, avec l’aide des volontaires sur place, de convaincre de regagner l’intérieur du pays. Selon une source policière grecque, ces départs vers Thessalonique et Athènes se poursuivaient aujourd’hui.
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