Il y aurait aujourd’hui environ 300 jihadistes bosniens en Syrie, dont un certain nombre de musulmans s’étant radicalisés au contact de prêcheurs salafistes apparus en Bosnie-Herzégovine pendant la guerre dans les années 1990. Pour les autorités de ce petit état balkanique, leur retour éventuel et leurs appels à agir en Europe constituent la principale menace sécuritaire.
Sarajevo, cinq jours après les attentats qui ont endeuillé Paris le 13 novembre. Un homme de 34 ans entre dans un bureau de jeux de hasard en criant “Allah Akbar”. Il abat deux soldats à l’arme automatique. En quittant les lieux, il tire sur un bus et blesse trois personnes puis se retranche dans une maison où il se suicide en activant un engin explosif. Né en France, l’homme serait lié aux milieux islamistes, selon la police bosnienne. Pour le ministre adjoint de la Défense, Emil Suljagic, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste.
Vingt ans après la fin de la guerre de Bosnie, des actes terroristes attribués aux islamistes radicaux ensanglantent régulièrement la petite République balkanique. Environ 300 Bosniens font actuellement le jihad armé en Syrie, selon la Sipa, l’agence de sûreté de l’État de Bosnie-Herzégovine. Ramené au nombre d’habitants, il s’agit du taux de départs pour le jihad le plus élevé d’Europe. Si tous les salafistes ne sont pas jihadistes, tous les jihadistes armés se déclarent salafistes.