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Extraits d’une chronique du Monde sur la lutte contre le terrorisme.
Cette fois, ils ont compris. La République est en danger. Alors ils vont mettre les bouchées doubles et se battre enfin contre tous ces maux que Manuel Valls, ovationné par l’ensemble de la représentation nationale, avait pointés, le 13 janvier, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, peu après les attentats contre Charlie et contre l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, qui avaient plongé le pays dans la sidération.
Ces maux étaient le terrorisme, le djihadisme, l’islamisme radical, l’antisémitisme, mais aussi l’apartheid territorial, l’obscurantisme, le communautarisme, le délitement de l’école, qui n’est plus le creuset de la République. […]

Mais le temps perdu ne se rattrape jamais. Tout ce qui n’a pas été entrepris entre janvier et novembre, alors que le pays avait déjà subi une tragique alerte, est mis au passif de l’exécutif, si bien qu’à la veille du scrutin régional la France présente un très étrange visage. Elle est à la fois rassemblée et divisée, endeuillée et en colère.

[…] Plus symptomatique encore, Marine Le Pen apparaît comme la grande gagnante de l’ultime vague sondagière qui précède le premier tour du 6 décembre. Et pourtant, la présidente du Front national fait à peine campagne sur la terre de gauche qu’elle s’est choisie. Elle se contente de souligner, à l’adresse de ses électeurs, que, « sur les frontières » comme sur le terrorisme, « nous avons eu raison ».[…]

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