Abel Sena, enseignant, analyse les causes des attentats survenus en France et propose des solutions pour remédier aux “racines du mal endogènes“.
Enfin, cela passe par l’incitation de ces jeunes par le biais de projets artistiques, scolaires, sportifs et culturels dans le but de les réconcilier avec leur pays et de leur faire aimer leur patrie et ses valeurs de tolérance, de justice et de fraternité. La France gagnerait à poser un regard maternel sur ses enfants et à les nourrir d’amour patriotique. Car ils seraient le premier rempart qui la protégerait de tout acte malveillant.
Les derniers attentats ainsi que d’autres actes terroristes antérieurs dont la France a été le théâtre sont, pour partie, l’œuvre de citoyens français, nés en France et ayant fréquenté l’école de la République, mais qui se sont transformés en terroristes en croisade contre leur propre patrie.
Les analyses peuvent être multiples, mais il me semble nécessaire de mettre en exergue la question de l’immigration. S’il l’on ne peut pas parler, à cet égard, de la faillite du modèle d’intégration à la française, ne sommes-nous pas en droit de pointer du doigt la mauvaise gestion par la France de la question de l’immigration ? N’est-il pas légitime de se demander pourquoi les Kelkal, Merah, Kouachi et autre Couibaly ressentaient-ils autant de haine envers leur propre pays ?
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Il est primordial que l’Etat français prenne le problème à bras le corps et cherche les racines du mal. Ces racines sont avant tout d’ordre social et identitaire. Car ce qui frappe chez ces enfants égarés de la République, c’est l’absence chez eux de tout sentiment d’appartenance à la nation. Cela pose problème et nous amène à nous demander si tout a été mis en oeuvre pour que ses enfants se sentent pleinement Français et si toutes les conditions ont été réunies pour leur permettre une réussite sociale.
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