Ils ont trouvé une manière d’empoisonner la vie des associations qui aident les migrants. Réunis sous la bannière #OnFerme (sous entendu : On ferme la France), ce groupuscule paralyse, avec un simple tube de colle, les locaux d’organisations humanitaires. Des dizaines d’actions ou tags ont été dénombrés ces derniers mois, particulièrement à Nantes.
Leur idée ? S’attaquer à ceux qui tendent la main aux migrants. Leur mode opératoire est assez modeste pour passer sous les radars des urgences de la police. Mais assez puissant pour pourrir la vie de bénévoles déjà démunis. Leur truc ? Mettre de la super glu dans les serrures des portes d’entrée. Et taguer les murs à l’occasion.[…]
À Nantes, pas une association qui n’y ait échappé. La Cimade (quatre fois), Aïda, le Gasprom, la Pastorale des migrants… Les actions sont claironnées sur les réseaux sociaux, photos à l’appui. On Ferme se revendique de… Gandhi : « Résistance pacifique et populaire à une occupation et un état illégitimes. »
Les commentaires sont à l’avenant. Dans la ville du Hellfest, après avoir ciblé France Terre d’asile, on a pu lire sur Twitter : « À Clisson, on aime le rock mais pas les migrants. » À Saint-Sébastien-sur-Loire, où le Secours populaire a été visé ? « Le secours populaire « français » ne l’étant plus assez, il ferme. » […]
La Cimade a déposé quatre plaintes. Des heures passées au commissariat, du temps perdu pour changer les serrures. À Nantes, toujours, Catherine Libault, présidente de l’association Accompagnement migrants intégration, est plus que lasse. « Nous en sommes à sept plaintes. Quatre fois, nos serrures ont été collées. La mairie les change, mais il faut refaire les clés… Nous n’avons pas les budgets pour ça. Dans ce climat, nous avons dû renforcer notre sécurité pour nos activités en extérieur. »
Sans compter qu’elle a été personnellement visée. « Ils m’ont téléphoné toute une nuit pour me dire que je nuisais à ma patrie… Il y a les crachats sur ma voiture aussi. » […]
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Merci à mmathe