Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a jugé dimanche que le Front national était “surcoté” dans les sondages, qui ne mesurent pas le vote frontiste mais la “peur” des Français à l’approche des élections régionales des 6 et 13 décembre.
M. Cambadélis table sur une forte mobilisation des électeurs socialistes dès le premier tour: “ce n’est pas au 2e tour qu’on bat le FN, c’est au premier”.
Une série de sondages a fait état ces derniers jours d’une montée du FN dans plusieurs régions, y compris dans des régions traditionnellement peu perméables aux idées du parti d’extrême droite. Le parti présidé par Marine Le Pen pourrait l’emporter dans au moins deux régions, selon ces mêmes sondages.
“Les sondages ne mesurent pas le vote frontiste, ils mesurent la peur, en France il y a un parti de la peur que structure le FN”, a expliqué M. Cambadélis au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Selon lui, “les Français vont refuser de se laisser terroriser par les terroristes”.
“Je continue à dire qu’il (le FN) est surcoté, ce qu’on mesure c’est le parti de la peur”, a ajouté le dirigeant socialiste, relevant que “les mêmes sondeurs disent que le PS va l’emporter dans cinq régions” sur treize les 6 et 13 décembre.
Selon lui, “il y a une fascination”, notamment de la part des médias, au sujet de “la victoire possible du Front national”.
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François Fillon, candidat à la primaire de 2016, a estimé dimanche sur France 3 qu’une région qui serait dirigée par le FN serait une région “où on n’aura pas envie d’investir“.
Une région frontiste, “c’est une région dans laquelle on n’aura pas envie d’investir, où on retiendra son souffle pendant les prochaines années”, a martelé le député de Paris.
Le Front national “progresse parce que les Français sont en colère, à juste au titre, ils ont le sentiment que leur pays est progressivement entrée dans une guerre sans qu’on leur dise“, a expliqué l’ex-Premier ministre, pour qui “la France a besoin de tout sauf d’extrémisme”.
Une victoire frontiste dans des régions, envisageable selon plusieurs sondages, “ça contribuerait à déstabiliser le pays, à le rendre de moins en moins gouvernable“, selon M. Fillon.
Une région frontiste, “c’est une région dans laquelle on n’aura pas envie d’investir, où on retiendra son souffle pendant les prochaines années“, a martelé le député de Paris.
Pour contrer le parti d’extrême droite, “il ne doit pas y avoir d’arrangement” entre les autres partis, “mais une force de conviction qui l’emporte“, a prôné M. Fillon.
“L’irruption du FN à ce niveau-là est un affaiblissement de la voix de la France à un moment où elle a besoin d’être rassemblée“, a regretté l’ancien chef du gouvernement.