Un regard réprobateur, une mission annulée sans raison, une réflexion chargée de sous-entendus… Depuis quelques mois, et plus encore depuis les attentats du 13 novembre, la barbe est devenue indésirable chez les chauffeurs de limousines de la société Chabé, principal prestataire des grands palaces parisiens.
Même taillée, même portée avec classe par ces salariés en uniforme triés sur le volet. « Rien n’est écrit mais plusieurs clients de grands hôtels ont demandé aux concierges de ne pas avoir recours à des barbus », témoigne l’un d’eux, ouvertement inquiet d’une discrimination qui ne dit pas son nom.
Le sujet, tabou, s’est invité début octobre à un comité d’entreprise. Interrogée sur le fait que « certains hôtels ne veulent plus de chauffeurs avec des moustaches et des barbes », la présidente de Chabé, Agnès Lo Jacomo, petite fille du fondateur de cette institution presque centenaire, a admis son « désarroi » mais confirmé sa décision de « s’exécuter auprès de ces clients ». « Les chauffeurs portant la barbe ne seront plus affectés à ces hôtels », expliquait-elle alors.
Accueilli avec un kit de rasage
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Merci à fran95_5