Kalifa a été condamné à deux ans de prison, dont 18 mois ferme, pour plusieurs vols avec violence dans la rue. Un classement procédural de l’affaire en correctionnelle a d’ailleurs étonné le président comme le parquet, évitant de justesse la cour d’assises à ce jeune garçon, tout juste majeur.
(…) Le « je ne suis pas un voleur » murmuré plusieurs fois par Kalifa, qui reconnaît pourtant avoir agressé plusieurs personnes dans le centre-ville de Blois, a fait sortir le juge de ses gonds. Sa colère en a fait trembler les murs du palais et retourné le prévenu dont la respiration s’accélérait sous sa chemise légère. « Oui vous êtes un voleur monsieur ! Vous avez blessé des gens. Et quand on pointe quelqu’un avec une arme pour le dépouiller, ça s’appelle une attaque à main armée ! »
Il faut reconnaître que Kalifa est entré dans la délinquance par la grande porte. Entre mars et mai de cette année, il a fait sa spécialité du vol avec violence en pleine rue. Bruno a reçu un coup au visage alors qu’il cheminait vers le château pour se voir délesté de sa sacoche. Il a fini allongé sur le trottoir. Amandine a elle été suivie après un retrait d’argent à un distributeur, puis saisie par les poignets et menacée avec un cutter. Littéralement terrorisée, elle a remis son sac sans résistance. Quant à l’agression d’Élisabeth, elle ne sera pas lue par le président, c’est elle-même qui viendra la raconter à la barre avec courage, affrontant son assaillant sans faillir. (…)
Élisabeth se remémore cette étrange sensation qui lui courait le long de l’échine : « Il m’a suivie, je le sentais derrière moi. Il m’a prise par le col et criait : “ je vais te tuer, je vais te tuer ! ”
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