« On est parti acheter des stupéfiants à Sevran. Je suis resté dans la voiture. Fares Rahaoui est allé vers un hall où il y avait des mecs qui vendaient. Quand il est revenu, il a dit qu’il s’était fait escroquer. On est rentrés chez nous à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise). On est retourné à Sevran plus tard dans la soirée.
Fares, 25 ans, a pourtant toujours nié être l’auteur des tirs. Mais il sait que William Tirolien l’a mis en cause au cours de l’instruction. Et n’est donc pas surpris par ses déclarations à l’audience. Impassible, il écoute son ancien ami. « Quand on est retourné aux Beaudottes, à Sevran, il n’y avait plus personne, raconte William. J’ai proposé de rentrer. Mais Fares est sorti de la voiture avec l’arme. Je l’ai vu tirer sur un individu. Après, il est rentré dans la voiture. On est partis ». « Pourquoi n’avez-vous pas fui, tout de suite, tout seul ? Pourquoi êtes vous reparti avec Fares ? », le questionne le présidentde la cour d’assises. « Je ne sais pas, j’avais l’impression d’être extérieur à la scène ». Bien décidé à le pousser dans ses retranchements, le président enchaîne : « Fares devait ce soir-là acheter pour 1 500 € de drogue. C”était pour de la revente. Vous-même, vous participiez au trafic ? ». « Pas du tout », réplique William. […] Source