Les faits évoquant un déploiement de “70 policiers” pour maîtriser une “scène de guérilla” à Perpignan, et relayés par les médias sociaux, ont tôt fait de susciter l’émoi mercredi matin.
Contacté, le commissaire divisionnaire Yannick Janas, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), a tenu à “ramener à leur juste dimension” les événements qui se sont produits mardi soir.
“Vers 19 h 30, alors que des effectifs effectuaient un contrôle, un véhicule a refusé d’obtempérer. La voiture a fait l’objet d’un marquage, et a été retrouvée au Champ-de-Mars où son conducteur l’avait abandonnée. Les policiers nationaux et municipaux sont arrivés sur les lieux afin de procéder à la mise en fourrière du véhicule, et ils ont subi quelques jets de pierres, qui ont brisé le pare-brise d’un véhicule municipal et la vitre latérale d’un véhicule d’Éta. Cela s’est très rapidement calmé, il n’y a eu ni engagement de force ni face à face tendu”, précise le DDSP. Une situation “malheureuse”, “comme on en voit quelque fois à Perpignan comme ailleurs.”
Un policier municipal présent dans l’une des voitures caillassées a accepté de livrer sa version des faits, sous couvert d’anonymat. “La police nationale nous a appelés pour nous demander de venir appuyer une de ses équipes aux HLM du Champ-de-mars, prise à partie par des jeunes lors de la mise en fourrière d’un véhicule. Étant ‘îlotiers’ sur le secteur Est de la ville, nous effectuons des patrouilles quotidiennes dans le quartier. Nous sommes arrivés sur les lieux en premiers. De l’extérieur, tout paraissait tranquille. Mais quand nous sommes entrés, nous nous sommes retrouvés confrontés à une quinzaine de jeunes âgés de 17 à 25 ans. L’un d’entre eux a violemment jeté une pierre de la taille d’un poing sur notre Renault Kangoo, brisant ainsi notre pare-brise avant. Le groupe a ensuite pris la fuite en courant. Aucun d’entre nous n’a été blessé. Tout est allé très vite. On n’a pas eu le temps d’avoir peur. Après le caillassage, on est resté sur les lieux comme prévu jusqu’au terme de la mission. À la fin, cinq ou six voitures de police municipale étaient présentes sur place. Cela représente une dizaine d’agents. Les hommes de la police nationale étaient également une dizaine.” […]
Merci à mmathe