MàJ : Traduction intégrale du billet :
Après la France, que l’Italie se réveille !
Ils ont gagné, les beaufs. Les fascistes. Les inhumains. Les animaux, comme avait l’habitude de dire le « démocrate » Renzi. Comme il avait été largement prévu, le Front National – je me réfère ici aux premiers chiffres – est le premier parti de France. La flamme tricolore embrase la France (rappelez-vous quelle triste fin avait connue la flamme tricolore italienne, dont s’était inspiré Le Pen père pour fonder son parti). Ce n’est pas seulement une victoire politique, mais surtout une victoire culturelle. Celle de ce dimanche a été l’éruption en surface d’un processus en marche depuis des années et qui n’explose dans les urnes que maintenant. Un processus d’idées et pas seulement de colère, méprisé par les salons de la rive gauche, stigmatisé par les grands médias, marginalisé par les élites culturelles. Ils ont gagné, les « imprésentables », la société « incivile ». Il y aura des gens pour dire que ce ne sont que des vautours, et on trouvera un allumé complotiste pour dire que ce triomphe de la droite (si tant est qu’on puisse l’appeler la droite) était l’objectif du Califat. Ils diront que c’était un vote fait avec les tripes [NdT : un vote de fureur, en italien un voto di pancia, nécessaire pour le jeu de mots ensuite], parce qu’ils libellent ainsi tout ce qui bouge à droite de la gauche, sous-entendant qu’ils sont les seuls à voter avec leur tête. La réalité est que les Français en ont eu marre [NdT : littéralement “plein les burnes”] : du politiquement correct, de l’arrogance de la gauche caviar, de l’onanisme des intellectuels qui n’ont jamais fait même un petit tour en banlieue, de la dictature du multiculturalisme, d’une politique inadaptée à son époque, qui répond aux accents guerriers par les éternelles litanies pacifistes de vieux hippies perchés. Ils ont gagné, ceux qui ne supportent plus la bonne présentation de l’hypocrisie de gauche. Hollande l’a compris, et, après le 13 novembre, il doit s’être remémoré les recettes du Front, dans une tentative de se solidifier de flamby en bûche glacée. Mais les copies plaisent toujours moins que les originaux. Et il est trop tard. La gauche de bistrot est heureusement partie en retraite. Et c’est tout de même une retraite dorée. Cependant, aujourd’hui, c’est aussi l’Italie qui doit se réveiller, et profiter de la leçon française. Avant qu’il ne soit trop tard.
(merci à Mari Repelluntor pour la traduction)
[…] Le discours est plus tranché sur le site d’Il Giornale, le quotidien de la famille Berlusconi. Sur son blog, le journaliste Francesco Maria Del Vigo, qui vient de publier un livre sur le leader de la Ligue du Nord, ne cache pas sa joie.
Pour lui, le premier tour des régionales en France constitue “une victoire culturelle”, réalisé par un mouvement “snobé par les salons de la rive gauche”.
“Les imprésentables ont gagné. La société ‘incivile’. La vérité, c’est que les Français en ont eu marre : du politiquement correct, du mépris de la gauche caviar, de l’onanisme des intellectuels qui n’ont jamais fait un tour en banlieue, de la dictature du multiculturalisme, et d’une politique inadaptée à cette époque, qui répond aux vents guerriers par ses éternelles litanies pacifistes de vieux hippies.”
Le président français a compris cela, estime le journaliste et a tenté de s’inspirer des “recettes du Front après le 13 novembre”. “Mais l’original sera toujours préféré à la copie, et c’était trop tard.”