“La communauté universitaire fonctionne de manière fermée et sectaire contrairement à d’autres pays. Depuis le début des années 80 elle a dans sa globalité participé à l’aveuglement, à l’intoxication des masses. Sur la question qui taraude le peuple français, la question de l’identité, elle n’a pas souhaité ouvrir le champ de la réflexion, il n’y avait qu’une seule manière de réfléchir, il était interdit d’y déroger, tout ne devait être qu’une question socio-économique. Nous n’avions pas le droit de dire qu’aujourd’hui nous sommes dans une ouverture totale des frontières, nous mettons des populations qui ne partagent pas forcément les mêmes fondamentaux. Comme l’avait anticipé Claude Levi-Strauss, ça ne se passe pas nécessairement bien.” – Malika Sorel
“Il y a une partie de la jeunesse qui ne se sent pas française, au-lieu de regarder ce qui se produisait, on a préféré considérer que l’Être humain était réductible à son corps et que quand les migrants se déplaçaient, seul le corps se déplaçait et non pas leur système de principes et de valeurs. On leur a menti, c’est très grave, on leur a dit ‘voilà on vous donne les papiers français, vous êtes français’, oui mais il y a une communauté nationale française qui a un long héritage et qui ne voit pas ça du même oeil.” – Malika Sorel
“Les phénomènes de dissonances identitaires sont des phénomènes redoutables” – Malika Sorel
Invités :
– Malika Sorel-Sutter, essayiste et ancien membre du Haut Conseil à l’intégration
– Jean-Paul Delevoye, ancien médiateur de la République et ancien président du conseil économique, social et environnemental (CESE)
Du grain à moudre – France Culture (07/12/2015)
