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Envoyée à Lille pour surveiller la frontière franco-belge, une compagnie républicaine de sécurité s’est mise en grève en se déclarant… malade. Il va falloir maintenant remplacer la CRS 14 qui devait sécuriser un bout de frontière, sauf à laisser un “trou” de plusieurs dizaines de kilomètres dans les mailles du filet.

Le 4 décembre dernier, à la gare de Lille, 84 CRS prennent place dans un TGV direction Bordeaux. Tous sont en arrêt maladie. La veille, la compagnie républicaine de sécurité numéro 14, à laquelle ils appartiennent, était arrivée en convoi pour sécuriser la frontière franco-belge après les attentats du 13 novembre.

Las, lorsque les CRS ont découvert qu’ils étaient logés dans un cantonnement de passage à Lambersart, leur sang n’a fait qu’un tour. Afin d’alléger la facture du contribuable, l’État s’efforce en effet de remplacer les habituelles nuitées d’hôtellerie par des hébergements en cantonnements. Refusant net « de partager leur piaule avec un collègue », les policiers de la CRS 14 réclament une chambre individuelle dans un hôtel. Et de manifester leur mécontentement en passant la nuit dans leurs cars. Puis dès potron-minet, la troupe se fait porter pâle jusqu’au 10 décembre, date de la fin de la mission.

L’administration est alors contrainte de rapatrier en train les 84 « malades » jusqu’à leur caserne bordelaise. Les y attendaient 15 autres de leurs camarades qui, eux aussi, se sont mis en arrêt maladie par solidarité.

Restent les armes et les véhicules de la compagnie abandonnés à Lille, pour lesquels il a fallu des chauffeurs afin de les ré-acheminer. Faute de personnels disponibles parmi les unités déployées dans le nord de la France, ce sont des conducteurs « non grévistes » de la CRS 14 qui viennent d’être acheminés en train de Bordeaux jusqu’à Lille ! […]

Le Point

Merci à lotus

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