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Baytouna est une association qui, à Argenteuil, vient en aide aux femmes musulmanes isolées. Elle est désormais suspectée de lien avec le jihadisme. Ce mardi, les services de police ont mené, aux environ de 21 heures, une perquisition administrative sur instruction du préfet du Val-d’Oise.

Les policiers ont investi le pavillon d’Argenteuil, loué depuis plusieurs mois par l’association, et aménagé en studios. Les enquêteurs auraient saisi un ordinateur et les données de plusieurs téléphones portables au cours de l’opération. Personne n’a été interpellé ou placé en garde à vue a indiqué la préfecture. Selon laquelle, la perquisition décidée dans le cadre de l’état d’urgence pour lutter contre le terrorisme, était justifiée et aurait apporté des résultats en termes de renseignements.

Les responsables de l’association seraient considérés par les services de renseignements comme étant proches des milieux islamistes radicaux. Tout comme certaines femmes hébergées dans l’un des cinq studios de la maison, qui dispose au total de huit places d’hébergement. Baytouna serait par ailleurs en lien avec d’autres associations également soupçonnées de lien avec le jihad en Syrie.

Au cours de la perquisition, plusieurs portes ont été fracturées par les services de police, qui aurait commis d’autres dégradations. Une situation dénoncée par l’association, photos à l’appui, sur sa page Facebook. « Cette perquisition est injustifiée », estime une des responsables de Baytouna, Virginie. « On ne fait rien de mal. Nous hébergeons des femmes qui n’ont rien. Qui sont à la rue, ou pratiquement. On nous a laissé un document où il est indiqué que nous représentons un danger. S’ils s’étaient renseignés avant, ils auraient su qu’il n’y avait rien à trouver. »

Trésorière de Baytouna, Virginie reconnaît qu’il n’est cependant pas possible de tout maîtriser. « Nous essayons au maximum de vérifier les informations que les personnes qui demandent un hébergement nous donnent. Mais on ne peut pas non plus fouiller dans leur vie privée. Cela dit, une fille nous a contactés pour bénéficier d’un studio et d’une aide financière, son mari étant parti en Syrie. Nous avons refusé. Si on l’hébergeait, c’est comme si on participait au jihad. C’est hors de question. »

« C’est gravissime, prolonge Azzedine, ancien président et toujours membre actif de l’association. On aimerait bien qu’ils nous donnent les noms des personnes considérées comme dangereuses. Si c’est une personne que l’on héberge ou quelqu’un de l’équipe. Nous prendrons les mesures nécessaires. » […]

Le Parisien

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