Fdesouche

Conseillère régionale socialiste en PACA, Elsa Di Méo a animé avec Sara Proust la rédaction du livre noir “18 mois de gestion municipale pour le Front national”. Au second tour, elle appelle à voter pour le candidat le mieux placé pour barrer la route au parti frontiste.

Ne nous excusons pas d’être républicains ! Parce que le FN atteint des scores importants, il faudrait ré-interpréter sa nature même.

Oui, il y a urgence. Mais s’il y a urgence, c’est bien parce que c’est de la marche vers le pouvoir de l’extrême droite dont il s’agit.

Non, il n’y a pas de dédiabolisation du Front national, il y a un extrême droitisation de la société. Nous pouvons regretter de ne pas avoir su l’empêcher. Mais mal identifier les raisons de ce vote ne nous permettrait pas de mieux le combattre. […]

Il ne faut pas prendre les électeurs du FN pour des imbéciles. Écoutons ce qu’ils disent. Qu’ils soient interrogés par “L’Obs” la semaine dernière, ou qu’ils s’expriment sur les raisons de leur vote de dimanche, ils sont clairs, ils assument.

Ils ne veulent plus du ” vivre-ensemble”. Ils ne veulent plus de cette République aux différentes couleurs, aux différentes cultures.

Peu importe les logiques à l’œuvre, le résultat est là. La Commission nationale consultative des droits de l’homme étudie chaque année les phénomènes de racisme, et les voici :

– 62% des sympathisants FN pensent qu’il y a trop d’immigrés en France.
– 59% pensent que les enfants d’immigrés ne sont pas vraiment français.
– 77% pensent que l’immigration est la principale cause de l’insécurité.
– 87% pensent que les immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale.

Ils ne parlent pas colère sociale. Ils ne parlent pas de colère contre le gouvernement. Que ces sujets viennent faciliter le glissement idéologique, sans doute. Mais le vote FN traduit avant tout des frustrations identitaires, un rejet de l’autre, de la xénophobie, et du racisme. […]

source

Fdesouche sur les réseaux sociaux