Delphine est bobo, blanche, diplômée. Elle habite un quartier de Paris où vivent des Noirs, des Arabes, des Asiatiques. Elle est de gauche, généreuse, pour la diversité et la mixité sociale. Mais quand ses filles ont l’âge d’aller à l’école, elle se trouve placée devant ses contradictions. Car « l’école publique, c’est pour les pauvres », lui résume une amie d’origine étrangère, qui a mis ses deux gamines dans le privé.(…)
Les filles de Delphine vont à l’école publique, où il n’y a quasiment que des enfants d’origine étrangère. Quand elle discute avec les autres mères, les différences sociales lui sautent aux yeux : « Avec mes boots à 200 euros et mon sourire emprunté, je me sens terriblement mal à l’aise.“ (…)
Dans une école du XIVe, la directrice se fait poignarder par un parent d’élève. C’est l’ancienne directrice de l’école des filles, ‘ on l’adorait ’. L’incident relance les craintes des parents sur la violence du public. Une institutrice de l’école reconnaît qu’elle n’a pas amené sa fille de CE1 là où elle enseigne : ‘ Quand je vois ma petite fille toute sage et quand je vois la cour de récré… Je me dis qu’elle va se faire massacrer ! ’
Merci à Asimov