14/12/15 : “Ce chant évoque indiscutablement la soumission de celui qui accueille”
(…) On apprend par ailleurs qu’il s’agit d’une adaptation de la chanson traditionnelle et que la nachîd a été arrangé par la compositrice canadienne Laura Hawley. « La chanson a été rebaptisée Alhamdoulillah » (Dieu merci en arabe), a déclaré le directeur de la chorale Robert Filion. La chorale l’a interprétée lors d’un festival appelé « Les Choralies à De La Salle ». Filion a déclaré que la chanson était sa tentative de valoriser la diversité culturelle et l’inclusion et qu’elle n’avait pas été prévue à l’origine pour les réfugiés syriens.
(…) Selon Souhail Ftouh, avocat au barreau de Tunis, et délégué de l’organisation « Avocats Sans Frontières » pour la Tunisie, le contexte de ce chant est très particulier :
“Le fait que « Tala `el-badrou`alaynâa » (la pleine lune s’est levée) a été chanté en arabe par des enfants canadiens autochtones démontre que cette initiative a été minutieusement préparée en profitant de l’ignorance des organisateurs occidentaux de la symbolique de ce chant, qui s’inscrit dans le contexte spécifique des débuts de l’Islam. (…)
À la suite de l’installation du prophète, Yathrib prend le nom de Medinat an-Nabi (« la ville du Prophète ») — Médine en français. Mahomet aménage, sans attendre, un lieu de prière ou mosquée (en arabe masjid) en son centre.
Depuis une décision du premier calife, Omar, l’année de l’Hégire marque le début officiel de l’islam, la nouvelle religion dont Mahomet a jeté les bases. Le nom de cette religion et celui de ses fidèles viennent d’une expression arabe qui signifie : « soumission à Dieu ». (…)
Le choix de ce chant historique n’a aucune raison d’être dans le contexte canadien. Mais pour les auditeurs musulmans, en tout cas, ce chant évoque indiscutablement la soumission de celui qui accueille.
”
13/12/15
Depuis plusieurs semaines, les autorités canadiennes ont adopté une attitude très volontaire sur la question de l’accueil des réfugiés syriens.
(…) Autre initiative, celle de ce chœur d’enfants qui a interprété un chant traditionnel de la religion musulmane pour souhaiter la bienvenue aux refugiés. Ce chant, vieux de plusieurs siècles, est celui qu’entendit le prophète lorsqu’il trouva refuge à Médine.
Merci à Mielrubis