Les enquêteurs interrogent Claude Hermant – déjà en détention pour trafic d’armes – et sa compagne congolaise, car des armes découvertes dans l’arsenal d’Amédy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, avaient transité par une société gérée par l’intéressée.
Après 8 mois d’investigations, Claude Hermant, sa compagne d’origine africaine, et un autre homme, sont mis en examen et écroués. Depuis, seul le premier reste en détention provisoire, les deux autres ayant été libérés. Depuis plusieurs années, il aurait remilitarisé « beaucoup » d’armes de guerre neutralisées provenant de pays de l’Est, à l’aide de ses papiers congolais. « Elles ont ensuite été écoulées dans le milieu du grand banditisme, pas uniquement lillois. »
Un autre aspect s’ajoute à ce dossier. Claude Hermant est un informateur de la gendarmerie et des douanes. Mais il aurait trafiqué les armes, « pour son propre compte, tempèrent nos deux sources, pas celui de la gendarmerie. Il la mouille pour s’en sortir. » […] Selon la presse locale et Mediapart, Claude Hermant désigne Samir L. , connu des services de police pour des faits de banditisme et aujourd’hui incarcéré, comme le destinataire des armes controversées. […] La Voix du Nord publie quelques extraits de mails échangés entre Hermant et un gendarme en novembre 2014 : « « Salut Claude, nous avons vu avec notre hiérarchie… Nous sommes partant(s) pour les deux dossiers que tu nous as présentés (armes-Charleroi…)… » »
Un autre individu est nommément cité par Mediapart, Patrick Halluent. Cet ingénieur belge devenu détective privé aurait importé pour son propre compte deux des armes d’Amedy Coulibaly. Il est par ailleurs désigné par Claude Hermant comme l’une des cibles de la gendarmerie, et l’un des acheteurs des armes importées par Seth Outdoor dans le courant de l’année 2014.
De son côté, Patrick Halluent qui n’a pour l’heure pas été mis en cause, décrit Hermant non comme un vendeur mais un acheteur important ; la barbouze aurait même été « son plus gros client » pour la période en question.
Hermant est né au cœur du pays minier, à Bruay-la-Buissière, à l’époque Bruay-en-Artois. Il grandit entre un mineur encarté au Parti communiste et une mère au foyer. Il a un diplôme de plombier. Après l’armée, il est recruté par «d’autres services de l’État», indique son avocat sans en dire plus.
L’équipe survivaliste de Claude Hermant:
Les missions de Claude Hermant en 1997:
Le Figaro, Libération, La Voix du Nord et Mediapart
Merci à dragondukomodo