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« Ils ont arraché les tuyaux, cassé les cuvettes de WC et la vaisselle, lacéré les matelas. Les coursives étaient inondées. Tout ce qui pouvait être détruit l’a été, c’était triste à voir », témoignait hier Jooris Ledoux, du syndicat UFAP-UNSA Justice des agents de l’administration pénitentiaire.

Impossible, après cela, d’imaginer passer une nuit de plus dans l’ancienne maison d’arrêt de Beauvais. La nuit de saccage a débuté samedi soir, 12 décembre, vers 22 h 30. Les détenus ont « fêté » leur départ avec force tapage. Les gradés, seuls à détenir les clefs des cellules, n’ont pas exposé les six agents de surveillance présents cette nuit-là au contact des détenus, qui ont passé une soirée à tout casser !

Le lendemain matin, dimanche 13 décembre à partir de 8 h 30, les 119 détenus quittaient cette prison aux cellules-dortoirs d’un autre temps, proche du centre-ville, vouée à être détruite.

Ils ont été transférés vers le centre de détention flambant neuf à l’autre bout de la même ville. L’opération s’est déroulée dans un climat tendu. Les autorités appréhendaient que des dégradations se poursuivent dans le nouvel établissement pénitentiaire. Mais aucune dégradation n’avait été notée hier depuis l’installation des détenus dans leurs cellules individuelles.

Le Courrier Picard

Merci à Jesse James

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