Le tribunal administratif de Marseille a annulé jeudi 37 arrêtés pris par la préfète du Pas-de-Calais à l’encontre des étrangers de la “jungle” de Calais transférés, en octobre au centre de rétention administrative de Marseille, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Ces arrêtés faisaient obligation à ces Syriens, Afghans, Irakiens, Erythréens, Iraniens, Soudanais de quitter la France sans délai et, dans ce but, ordonnait leur placement en rétention administrative. Le tribunal a considéré que “ni les mentions figurant dans ces arrêtés ni les pièces composant chacun des dossiers ne permettaient d’établir que la préfète du Pas-de-Calais avait, avant de prendre ces décisions, procédé à un examen personnel de la situation de chaque étranger”.
Évoquant un à un les arrêtés concernant ceux qu’ils nomment “les raflés de Calais”, les avocats avaient critiqué le caractère systématique de ces décisions, leur apparence de copié-collé. “Ils ont tous le même niveau d’études, tous sont sans profession, sont célibataires et sans enfant, même ceux qui déclarent vouloir rejoindre en Grande-Bretagne leurépouse et leurs enfants. Ces auditions n’ont pas été individualisées”, avait ainsi déploré Me Laurent Bartoloméi.
(…) France 3