Pour Jean Garrigues, professeur à l’université d’Orléans et à Sciences-Po, le “sursaut de mobilisation” des électeurs de la gauche comme de la droite, annonce peut-être “l’heure des modérées: Manuel Valls, François Bayrou, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin ou Alain Juppé…
Entre les sociaux libéraux et les libéraux sociaux, une véritable convergence paraît possible, sans oblitérer les différences, et sans tomber dans les travers de la Quatrième République. Oui, l’LRPS existe, la convergence des modérés est réelle, et Marine Le Pen a raison de l’évoquer….sauf que ce n’est pas un gros mot. Au contraire, ce pourrait être une chance de réconcilier les Français avec la politique, et peut-être le tremplin d’un renouveau.
Il y a différentes façons d’analyser le second tour des élections régionales. Certains y verront la confirmation de la poussée de la droite populiste depuis 2007 et de la tripolarisation de la vie politique française. […]
Et si l’essentiel, au vu des résultats du second tour, marqué par un sursaut de mobilisation des électeurs de la gauche comme de droite, n’était pas tout simplement ce tropisme récurrent du paysage politique français : la modération ! […] Il faut d’abord constater, c’est une évidence, qu’une très forte majorité des électeurs, plus des deux tiers, ont résisté à la tentation du populisme. […]
Ne peut-on constituer un socle commun à la fois idéologique et programmatique, adossé la vision commune d’une société libérale régulée par les fondamentaux d’un Etats-Providence adapté à la nouvelle donne de la mondialisation, ouverte sur l’horizon d’une Europe démocratisée et d’une laïcité tolérante mais intégratrice ? […]
