Certes le projet n’est pas forcément lié à une occupation temporaire des lieux par une improbable arrivée de migrants dans la petite localité de l’Ouest vosgien, il n’empêche : l’exécutif coussetois a voté ce vendredi soir le principe de lancement d’une étude de faisabilité d’une maison de santé dans le bâtiment principal de l’ancienne gendarmerie locale. Or c’est là justement que le 10 novembre dernier, on s’en souvient, étaient attendus une quinzaine de migrants en provenance de la « jungle » de Calais.
Des migrants dont on n’entend plus parler à Coussey, si ce n’est quelques bruits parasites, instants parfois, lourds dans tous les cas, faisant état de présence – fantôme donc – dans les pavillons ayant logé jadis des gendarmes. « On n’a plus de son, plus d’image. Les migrants ne viendront plus », lâche Bernard Adam, maire de Coussey, quelque peu excédé par la tournure qu’ont pris les événements depuis un bon mois maintenant.
Cinq membres de l’exécutif municipal ont en effet démissionné à la suite de cette affaire. Dont deux adjoints. Avec une première désaffection – pour raison personnelle – dès le début de la mandature, cela porte donc à six – sur quinze – le nombre d’élus manquants. Dans ce contexte, le conseil municipal devrait « normalement » se trouver dans l’incapacité de se réunir, faute de quorum.
Mais la préfecture ayant pour l’heure refusé la démission des deux adjoints, ces derniers sont considérés comme « excusés ». Ils sont donc tout juste onze – officiellement –, dont deux démissionnaires à faire fonctionner la démocratie dans l’ancien chef-lieu de canton de l’Ouest vosgien. Mais pour combien temps encore ?
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Arrivée de migrants : des élus de Coussey (88) démissionnent https://t.co/e91UepTDy5 via @f_desouche
— Pierre S. (@FrDesouche) 10 Novembre 2015