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(…) L’enlèvement qui a eu lieu à quelques kilomètres d’une base française et alors que la France est accusée par les États-Unis de mal tenir sa zone est considéré comme un affront par l’Élysée. Les autorités françaises demandent d’abord aux medias et aux familles de tenir l’information secrète, invoquant la sécurité des otages. Néanmoins quelques jours après leur capture, le président Nicolas Sarkozy critique une « imprudence vraiment coupable », et qu’« il leur avait été très clairement demandé de ne pas s’aventurer ainsi parce qu’il y a des risques ».

Le 17 janvier, Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée, déclare que les journalistes font « courir des risques à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales ». Le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées françaises, dit le 21 février que la recherche a couté « plus de 10 millions d’euros » et demande un « sens des responsabilités des uns et des autres »9″. Bernard Kouchner dit qu’il leur « faudra s’expliquer ». Toujours au nom de la sécurité, les autorités demandent aux médias de garder l’anonymat des deux journalistes, qui sont nommés pendant des mois seulement par leur prénoms, sans montrer leurs visages, des photos et un décompte des jours n’apparaissant qu’en avril 2010. Les propos sont condamnés par Reporters sans frontières, les syndicats de journalistes et Florence Aubenas, ex otage en Irak.
Lors de la prise de parole de Hervé Ghesquière dans les locaux de France Télévision le 30 juin 2011, il déclare « Personne ne nous a rien dit. Que cela soit clair »”. Pourtant des traces écrites montrent que l’armée française avait bien prévenu les journalistes de France 3.
Yves Debay critiquera très sévèrement la conduite de Taponier et de Ghesquière durant leur séjour en Afghanistan, parlant d’« imbécile ambition des “héros” » et voyant les causes de l’enlèvement dans leur « mélange d’anti militarisme… additionnée d’une recherche malsaine du sensationnel [ayant] mené au drame de cette prise d’otage qui a causé mort d’homme ». Il évoque également le coût payé pour la libération des deux journalistes (montant avancé de 20 millions d’euros) et les 17 chefs talibans libérés à cette occasion.

(…) Wikipédia

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