Cela pourrait être la variante marseillaise du fameux proverbe africain qui nous enseigne modestement que “quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu’il ait les fesses propres”. À défaut de “fesses propres”, les voleurs qui ont sévi lundi soir dans le quartier des Olives auraient dû se montrer sans faille dans leurs intentions coupables, à tout le moins auraient-ils dû mieux choisir leur cible. Cela leur aurait évité une triste déconvenue, en forme de leçon de vie à vocation personnelle.
Quand il s’arrête, vers 20 h 10, au feu rouge de l’avenue des Olives (13e), au guidon de son puissant scooter TMax, Marc Labouz, 55 ans, ignore qu’il va être agressé par quatre individus. Ceux qui vont passer à l’acte sont encagoulés et casqués, montés sur deux scooters de moindre cylindrée. Et le nombre, pensent-ils, faisant la force, ils vont pouvoir s’emparer du bolide de leur victime. Pas de chance, l’homme résiste.
Il n’entend pas leur céder son bien. Et même mieux, il va leur donner une leçon de combat. Il défend son scooter à la force de ses poings et va mettre ses quatre agresseurs en fuite. À l’hôtel de police de Marseille, on en souriait hier, comme s’il y avait parfois une morale publique à ces agressions répétées. “Il y en a un qui doit être beau ce matin ! Ça doit piquer encore un peu”, confiait un policier sur le ton de la galéjade. Car si trois de ses agresseurs n’ont été que légèrement blessés et ont vite compris qu’ils n’auraient pas le dessus, le quatrième a tenté de s’acharner. Bien mal lui en a pris…
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Merci à Roldic