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La Corse est-elle aux prises avec une « haine xénophobe » ? Voilà ce qui interroge les éditorialistes ce lundi, trois jours après le guet-apens tendu aux policiers et pompiers dans un quartier d’Ajaccio. Dénonçant « une haine xénophobe », la presse dépeint des insulaires en mal de «boucs émissaires» et insiste sur le “particularisme insulaire”.

« La haine xénophobe défigure l’île de Beauté» titre le journal l’Humanité dans ses pages intérieures. Même indignation chez Olivier Auguste, de l’Opinion, pour qui ces évènements sont à peine croyables : «Transposée dans n’importe quelle banlieue dite difficile du continent, les scènes qui se sont déroulées vendredi et samedi à Ajaccio semblent tout bonnement inimaginables».

Pour Jean-Michel Helvig, de la République des Pyrénées, de tels débordements ne pouvaient pas se produire ailleurs. Ils étaient «une occasion de surfer sur une colère de nature très insulaire, en ce sens où la ‘vendetta’ y est une loi au-dessus de toutes les autres».

Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre, dénonce ce «particularisme insulaire qui encourage l’île à interpréter à sa façon les lois de la République». […]

Pour Paul-Henri du Limbert, du Figaro, le remède est simple : il revient à l’Etat de défendre «l’identité française», «qui repose sur un socle non négociable de valeurs communes».

«S’il ne la défend pas, s’il ne l’impose pas, d’autres s’en chargeront à sa place, à leur façon. Comme en Corse cette semaine. Est-ce vraiment ce que l’on veut ?»

A l’inverse, Pierre Fréhel du Republicain Lorrain, se demande si cette identité nationale exhortée ne comporte pas des risques : «l’affirmation identitaire constitue une force et un danger, celui du rejet de l’étranger. Cette tentation gagne aujourd’hui toute l’Europe. Mais ce n’est pas en niant la diversité française et en refusant toute entorse à la norme linguistique que Paris favorisera la tolérance et l’ouverture».

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