La sénatrice UDI Nathalie Goulet veut faire la lumière sur l’islam en France, son organisation, son financement, grâce à une “mission d’information”.
Avec l’islam comme avec bien des sujets, l’ignorance est notre pire ennemi. On est dans le rejet de 8 millions de musulmans à cause de 8 000 radicalisés, dont une grande partie de convertis .
Vous aviez déjà mis sur pied et présidé une commission d’enquête sur l’organisation et les moyens des réseaux djihadistes en France, qui a donné lieu à un rapport. Pourquoi donc lancer maintenant une mission d’information sur l’islam dans notre pays ?
Parce que de nombreuses questions sont restées sans réponse. En France, dès qu’on parle de l’islam, on a l’impression d’aborder un interdit. Au cours de la mission sur les réseaux djihadistes, évoquer cette religion a été impossible pour cause de, je cite, refus de “l’amalgame” et de la “stigmatisation”.
[…]C’est à hurler de bêtise, les personnes radicalisées ne le font pas au nom de Bouddha, il y a bien un lien avec l’islam. Un islam dévoyé et
instrumentalisé, certes, mais l’islam quand même.
Êtes-vous prêts à rencontrer les représentants de toutes les mouvances, même les plus radicales ?
Oui. On prône l’ouverture la plus large possible, et notamment à toutes les associations qui ont le sentiment de ne jamais être écoutées. On veut aussi rencontrer le Consistoire israélite afin de comprendre comment fonctionne la filière du kasher. C’est notre rôle de parlementaires, il faut arrêter de parler de choses qu’on ne connaît pas, et cesser avec ce concours Lépine des idées quand on parle de l’islam en France. Les parlementaires ne sont pas assez éclairés pour prendre les bonnes décisions. […]
