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Pour le fils d’apatride et ex-militant écologiste, “intermittent du spectacle politique, enseignant en retraite”, la déchéance de nationalité est la mesure de trop. Le «Franco-Burkinabé» Gabriel Cohn-Bendit , frère de Daniel, appelle à voter pour Juppé à la primaire de la droite pour échapper au duel Sarkozy-Le Pen en 2017.

PS : pourquoi n’instaurez-vous pas que, pour être candidat à la présidentielle, il faut être né en France comme c’est le cas aux Etats-Unis. Vous nous débarrasseriez de Valls comme candidat à la présidence de la République.

Né en France en 1936 de parents apatrides ayant quitté l’Allemagne en 1933, j’ai été naturalisé français à la naissance en fonction du droit du sol que Marine Le Pen veut abolir pour ne maintenir que le droit du sang.

En 1987 j’ai découvert l’Afrique en arrivant au Burkina Faso. J’y ai rencontré le président Thomas Sankara juste avant son assassinat. Je me suis attaché à ce pays et y travaille avec les associations qui prennent en charge les exclus et oubliés du système éducatif que la France y a exportés. Ce travail m’a permis de recevoir en récompense la citoyenneté burkinabé, celle-là je l’ai choisie et voulue. Vous comprendrez alors ma première indignation. […]

Tous les arguments ont été avancés contre cette mesure absurde qu’est le retrait de la nationalité française pour les terroristes binationaux car eux, c’est sûr, ils n’en n’ont rien à cirer de leur passeport français qu’ils brûlent souvent, mais par contre cette mesure instaure une coupure entre ceux qui seraient les vrais Français et les autres dont je fais partie. […]

J’espérais l’instauration de la proportionnelle aux élections que vous aviez promise et qui ne coûte rien; j’espérais l’instauration du droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers; le vieillard que je suis, 80 ans l’an prochain, espérait aussi une vraie loi permettant de mourir dans la dignité. Tout ça ne coûtait rien. […]

Gabriel et Daniel Cohn-Bendit

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