Un jeune couturier “franco-camerounais”, Lamyne M. , a installé, au milieu des gisants de la basilique et de la nécropole royale de Saint-Denis, une petite dizaine de robes créées en tissus modernes inspirés de ceux portés par les banlieusards d’origine immigrée.
Du jean compose la cape de Blanche de France, fille de Saint Louis ; du wax africain de différentes nuances de verts pour la robe Marguerite de France, des broderies du Moyen-Orient ornent le modèle Jeanne de France… Pour fabriquer ces robes géantes (jusqu’à trois mètres), le couturier a notamment travaillé avec des femmes d’une maison de quartier de Saint-Denis.
Sur le site du Centre des Monuments nationaux
« Les Grandes robes royales » à la basilique Saint-Denis.
Une réalisation en partenariat avec l’association Franciade de Saint-Denis.
Du 9 octobre 2015 au 30 avril 2016.
Les créations de « robes géantes » de trois mètres de hauteur sont exposées dans les chapelles de la crypte de la basilique de Saint-Denis. Elles sont inspirées des robes des gisantes portées par les reines et les princesses ensevelies dans la nécropole royale.
S’inspirant des gisants de reines et de princesses de France installées dans la basilique de Saint-Denis, l’artiste couturier LAMYNE M. a concu ces robes comme un hommage à la beauté des princesses, à la grandeur des femmes, et à la ville de Saint-Denis et ses 124 nationalités, ville d’adoption de LAMYNE M.
Par-delà le temps et l’espace, les Grandes robes royales de LAMYNE M. tissent un lien, une complicité inhabituelle : entre structure médiévale et texture contemporaine, entre sanctuaire millénaire et ville de demain, entre quintessence du pouvoir et puissance des peuples.