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Depuis un mois et demi, des membres des Calaisiens en colère se relaient chaque nuit, de 20 h 30 jusqu’à 5 h du matin, route de Gravelines.

Les riverains de la «jungle se plaignent« des migrants qui entrent dans leur jardin, qui défoncent les palissades de bois, les grillages», racontait en novembre cette riveraine, maman de trois enfants.

«Notre présence dissuade les migrants», explique Laurent, porte-parole du collectif. «Je suis contente. Leur présence me rassure. On peut partir sans inquiétude. On sait que des gens surveillent nos maisons», confie Nicole, riveraine et membre du collectif qui se revendique «apolitique» et «non violent».

Pourtant, une vidéo postée sur sa page Facebook dans la nuit du 17 au 18 décembre jette le trouble.

Gilles Debove, porte-parole du syndicat Unité SGP-Police-FO : « Pour l’instant, ces rondes nocturnes ne gênent pas les forces de l’ordre. Mais chacun son travail. Les policiers savent ce qu’ils ont à faire.»

Philippe Mignonet, adjoint à la sécurité à la Ville. «Je condamne la violence diffusée dans ces vidéos. J’ai déjà vu certains du collectif équipés de tonfa. Parmi les Calaisiens en colère ou apparentés, certains sont d’extrême-droite et font de l’immigration un sujet politique. […] »

Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais. «Même si je comprends l’exaspération des Calaisiens, je condamne fermement tous les propos haineux à l’égard des migrants. Ce n’est pas le bon moyen de progresser dans la gestion délicate de ce dossier. […]»

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Merci à Jesse James

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