Les écoles Montessori sont devenues un label d’établissements scolaires qui attire de plus en plus d’enfants de stars, de politiques ou de décideurs.
La pédagogie Montessori : Favoriser la confiance en soi, l’autonomie, tout en permettant à l’enfant d’évoluer à son propre rythme et en toute liberté. Telles sont les promesses de la pédagogie Montessori, que certains jugent trop débonnaire et permissive.
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À 2 ans et demi, le prince George fera sa rentrée dans quelques jours dans un jardin d’enfants Montessori à Norfolk comme l’annonçait Kensington Palace le 18 décembre dernier. Une annonce qui devrait renforcer encore un peu plus la vogue de cette méthode d’enseignement dans les milieux huppés. La Bilingual Montessori School of Paris, sur les bas-côtés de l’Église américaine, située quai d’Orsay, accueille des enfants de stars ou d’hommes d’affaires qui n’hésitent pas à débourser 12.000 euros pour une année de primaire. On a entendu Jean-Marie Messier se féliciter que ses enfants puissent bénéficier alternativement de cette même pédagogie en France et aux États-Unis. Les fondateurs de Google, d’Amazon et de Wikipédia ont aussi fréquenté des écoles Montessori…
Argument souvent mis en avant par ces structures, elles s’annoncent «bilingues», voire pour certaines «trilingues»! Le plus souvent, c’est l’un des deux intervenants de la classe qui parle en anglais aux enfants. «La plasticité des enfants est à cet âge étonnante», argumente la directrice d’une école Montessori dans le IXe arrondissement de Paris, Héloïse Wirth, qui accueille 178 enfants de 3 ans à 12 ans. En ce début d’année, elle compte déjà 100 demandes pour les 25 places de maternelle pour la rentrée prochaine malgré 6500 euros l’année.
Son MBA décroché à Yale en impose aux parents. Elle compte 40% d’enfants binationaux, de cadres supérieurs, médecins, avocats, professeurs d’université, de classes préparatoires. Mère d’un enfant resté deux ans dans une école Montessori, Marie se souvient d’une scène «surréaliste où l’institutrice pouvait décider sur un coup de tête d’emmener le surlendemain des enfants de CP voir Van Gogh à Amsterdam. On nous disait: “Ça va vous coûter 500 euros.” Tous les parents applaudissaient». Elle décrit beaucoup de parents avec des enfants uniques, des «gens avec beaucoup d’argent» et une «minorité qui se saigne». […]