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Un homme a tenté ce jeudi matin d’entrer avec une arme blanche dans un commissariat parisien et aurait crié “Allah akbar”, avant d’être tué par les policiers. Dans le quartier, les riverains ont du mal à croire à la version officielle.

“Qui vous dit qu’il a vraiment crié ‘Allahou akbar’? Arrêtez de raconter n’importe quoi.” Moins d’une heure après que la police a abattu, ce jeudi vers 11h30, un homme devant le commissariat de la Goutte d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris, des groupes se sont formés autour des cordons de sécurité, mêlant badauds, riverains et curieux. Et certains esprits s’échauffent. […]

“Les policiers lui demandaient de reculer. Mais lui, il faisait des mouvements brusques vers l’avant”, détaille la jeune fille, cheveux plaqués vers l’arrière en queue de cheval. Elle assure ne pas avoir entendu le suspect crier quoi que ce soit, ni avant, ni après les tirs. Ni même avoir vu d’arme. Un hachoir de boucher, visible sur les photos de la scène du drame, a pourtant été retrouvé sur place.

“Et alors quoi? Moi aussi j’ai une pochette. Et si je passe devant la police, on va me tirer dessus? Et pourquoi ils ont pas visé ses pieds d’abord?”, lance aux journalistes un homme, bonnet enfoncé sur le crâne. “Il a raison. C’est toujours la faute des arabes. Les policiers, ils en ont contre nous”, renchérit Mourad, électricien algérien qui s’apprêtait à aller déjeuner dans un restaurant à côté quand il a entendu les coups de feu. […]

Des théories du complot parcourent les groupes improvisés à quelques dizaines de mètres du commissariat. Informations médiatiques et confirmations policières sont balayées d’un revers de la main. […]

“Franchement, un mec va attaquer un commissariat avec une fausse ceinture d’explosifs? Vous rigolez! C’est un truc monté pour faire peur aux gens”, assène un jeune homme, sûr de lui. […]

“Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte. Ça se passe bien dans ce quartier, on vit bien tous ensemble”, assure Ammar. Ce père de famille habite depuis trente ans ce quartier animé et populaire du nord de la capitale réputé difficile. “Moi mon fils, il est en cinquième année de médecine. On n’est pas tous des délinquants.”

L’Express

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