L’évêque de Gap et d’Embrun salue les journées portes ouvertes dans les mosquées et déplore “les préjugés tenaces vis-à-vis de l’islam”.
A l’occasion de ces journées portes ouvertes Monseigneur di Falco s’est souvenu de deux chroniques qu’il a rédigées il y a quelques années. Dans la première, il présentait le livre “Un seul Dieu, tous frères”, qui proposait des jalons de compréhension entre chrétiens et musulmans. «Cela m’avait valu des lettres pleines de réprobations», assure-t-il.
Il répond à ces courriers de reproches dans sa seconde chronique avec une anecdote, celle de Madji, un cuisinier kabyle qui lisait des programmes de télévision « vieux de 15 jours » dans les transports en commun. Quand on l’interrogeait, ce dernier répondait que ce n’est pas pour les lire, mais pour « savoir où poser ses yeux sans risque de remontrances » dans le métro, afin que son « regard de Maghrébin » ne croise pas « celui d’un Français ». C’était en 1986. Depuis, rien n’a changé, constate l’évêque de Gap et d’Embrun. Et de s’interroger : de quoi les chrétiens ont-ils peur ? De perdre leur identité ? Serait-elle si fragile ?