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Les Suisses ont approuvé en 2010 l’expulsion des étrangers coupables d’infractions graves. Le 28 février, ils se prononceront sur leur “renvoi effectif”.

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L’Union démocratique du centre (UDC), le parti le plus à droite de l’échiquier politique helvétique, tient tellement à l’expulsion des criminels et délinquants étrangers qu’elle a lancé deux “initiatives populaires“ sur ce sujet ! Le 28 novembre 2010, les Suisses votaient à 52,9 % “pour le renvoi des étrangers criminels“. Seulement voilà, la difficulté consiste ensuite à traduire la volonté populaire dans un texte de loi. Si le renvoi d’un assassin, d’un violeur d’enfants ou d’un fabricant de fausse monnaie ne pose pas de difficultés insurmontables, en revanche le refoulement pour des délits heurte le droit international. Est-il raisonnable de chasser un étranger, né en Suisse, qui aurait été simplement pris dans une bagarre ? Ou qui aurait perçu abusivement des prestations sociales ?
Résultat, ni le gouvernement ni le Parlement ne se sont bousculés pour faire passer le texte de la loi d’application sur le renvoi des étrangers criminels. Validé seulement en mars 2015, il devait entrer en vigueur le 1er janvier 2016, soit cinq ans après le référendum. Mais c’était sans compter sur l’impatience de l’extrême droite, qui a lancé une nouvelle “initiative populaire“, intitulée cette fois “pour le renvoi effectif des étrangers criminels“. Dans la Confédération, il suffit de recueillir 100 000 signatures pour pouvoir organiser un référendum. Le 28 février, les Suisses vont donc se prononcer une nouvelle fois sur (pratiquement) le même sujet.

(…) Le Point

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