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La population de la péninsule a diminué l’année dernière, son taux de fécondité est l’un des plus bas du monde.

Un symbole de l’Italie est en train de disparaître : la Mamma. Les nouvelles mères n’ont jamais été aussi peu nombreuses. Pour la première fois les naissances sont tombées en 2015 sous le seuil psychologique des 500.000, à peine 400.000 si les deux parents sont italiens. Le taux de fécondité est l’un des plus bas du monde avec 1,37 enfant par femme. Ce n’est pas le record de 1,19 atteint en 1995, mais le même chiffre qu’en 1986. Pour la première fois depuis 1919, la population de la péninsule a diminué l’année dernière. Selon les prévisions de l’ISTAT, pas plus de 495.000 nouveaux nés verront le jour dans la péninsule en 2016. 8 naissances pour mille habitants, contre 10 naissances pour mille dans l’Union Européenne. Une chute de la natalité qui fait écho à une hausse de 10% de la mortalité en 2015 par rapport à 2014.
Une véritable démographie de temps de guerre pour le pays le plus âgé du monde après le Japon. Et alors même que les jeunes diplômés italiens quittent toujours davantage le pays . Elle produit en effet des classes creuses et les femmes en âge de procréer sont aujourd’hui beaucoup moins nombreuses qu’il y a vingt, trente, ou quarante ans. Environ 25% des Italiennes n’ont pas d’enfant, tandis que 25% n’en ont qu’un seul. Une spirale de la dénatalité dont l’Italie aura bien du mal à s’extraire. D’autant plus que les immigrés sur lesquels elle comptait sont de plus en plus nombreux à partir et font eux aussi de moins en moins d’enfants. Certains évoquent d’ailleurs un « suicide démographique », puisque 2% des femmes et 4% des hommes âgés entre 18 et 40 ans déclarent ne pas vouloir fonder une famille.

(…) Les Echos

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