C’est un petit réseau qui avait trouvé son rythme de croisière. Un petit rythme de corruption tranquille. Qui avait pour but de cheminer et cheminer encore, tout en passant évidemment inaperçu. Une petite corruption qui n’aurait dérangé personne, ni les cadres taiseux de l’université qui étaient dans la combine, ni les étudiants chinois qui avaient fait l’effort de venir vivre ici en France.
Seulement voilà, la plupart ne parlaient pas bien français. Pas bien du tout même, au point de compromettre résolument l’obtention des diplômes qu’ils convoitaient sérieusement. Alors, une poignée d’étudiants jouaient les intermédiaires bien informés, bien introduits aussi. Et le président de l’Université Sud Toulon-Var (USTV) Laroussi Oueslati fermait les yeux. Ou plutôt il est accusé d’avoir fait un plus. Avoir accepté la mise en place d’un système qui n’aurait pas dû exister.
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D’autres se diront “harcelées tant sur le plan sexuel que sur le plan financier”. L’arroseur arrosé ? Ce sont les juges de la chambre financière qui le diront. Quatorze témoins sont cités à comparaître. Pendant une semaine, on va donc retourner à l’université. Et prendre, attentivement mais scrupuleusement, un cours de corruption présumée.
Merci à cesarius