L’État islamique aurait enlevés des centaines de civils après avoir tué des dizaines de personnes dans la ville syrienne de Deir ez-Zor en Syrie où il a lancé une offensive samedi.
Ce pourrait être le pire bilan en une seule journée depuis le début du conflit syrien. Au moins 400 civils auraient été enlevés par le groupe État islamique (EI), dimanche, dans la ville syrienne de Deir ez-Zor. Le groupe djihadiste les aurait kidnappés après avoir tué des dizaines de personnes, la plupart exécutées, selon les informations recueillies par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Toutes ces personnes de confession musulmane sunnite, comme Daech, et parmi lesquelles «figurent des femmes, des enfants et des membres de familles de combattants prorégime», ont été emmenées vers des régions aux mains de l’EI dans la province éponyme riche en pétrole et dans celle voisine de Raqqa, précise l’ONG, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a dit craindre que Daech «n’exécute les civils ou ne réduise les femmes à l’esclavage sexuel comme il l’a fait plusieurs fois dans le passé».
Avant d’enlever les civils, les combattants de l’EI ont tué à al-Bgheliyeh au moins 85 civils et 50 combattants prorégime, la plupart exécutés, selon l’OSDH qui a aussi fait état de 42 djihadistes tués. L’agence officielle syrienne Sana a dénoncé un «massacre» et parlé de «300 civils tués». Si ce bilan était confirmé, il serait l’un des plus élevés pour une seule journée dans ce conflit déclenché en mars 2011. […]