Fdesouche

22/01/16

Treize ans de réclusion, cinq ans de suivi sociojudiciaire et autant d’années d’interdiction de se rendre dans l’Hérault. Dans la soirée du jeudi 21 janvier, la cour d’assises de l’Hérault a condamné Morad Bahlouli pour trois viols et cinq agressions sexuelles, commis sur huit jeunes femmes, dont cinq mineures, début 2013 dans le Biterrois.

(…) Le Midi Libre


20/01/16

Serrées les unes à côté des autres, sur le banc des parties civiles, elles se ressemblent toutes. Huit jeunes femmes, petites et fluettes, qui, dans le Biterrois, début 2013, ont subi les assauts de Morad Bahlouli selon un rituel bien rôdé : des attaques de nuit, dans des ruelles sombres, sur des victimes seules avec leurs écouteurs sur les oreilles, par-derrière, la main sur la bouche et avec des menaces de mort.
(…)

À cinq reprises, ce scénario violent se répète sur des jeunes filles et Bahlouli ne va pas plus loin, gêné par un voisin, une voiture qui passe ou les cris de la victime. “S’il n’y avait pas eu d’intervention je pense que ça aurait été jusqu’au viol”, confesse-t-il lors d’un aveu qui glace l’assistance et laisse circonspect le président : “Je trouve ça préoccupant.”
Mais, jure l’accusé, la main sur le cœur et aussi détaché que s’il parlait d’une partie de ballon : “Tuer non, ça n’aurait pas pu aller jusqu’au meurtre.”Sur trois autres, il est quand même allé au-delà de simples attouchements.
(…)
“J’étais en chasse, j’avais un comportement animal, tu étais ma proie… Je ne peux que m’excuser, j’espère que ça peut te servir pour te reconstruire”, lance-t-il à une victime qui lui reproche de ne pas oser les regarder depuis le début. Mais le tutoiement rajoute une dose de malaise aux débats.
“Oui, j’ai été un prédateur, je ne peux le nier. J’avais une pulsion et ce besoin de faire mal. C’était une pensée destructrice, en plus de me détruire, il fallait que j’attaque la femme, la jeune femme, j’avais ce sentiment de toute puissance”, poursuit celui qui assume le statut de pervers narcissique dont il pense s’être désormais débarrassé.
(…)
Verdict attendu jeudi 21 janvier.

Le Midi Libre

Merci à mmathe

Fdesouche sur les réseaux sociaux