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Selon Wolfgang Münchau, éditorialiste pour le magazine allemand Spiegel, l’arrivée d’environ 4 millions de migrants d’ici à 2017, va mettre le marché du travail à rude épreuve, et contribuera nécessairement à la baisse des salaires.

Près des trois quarts des demandeurs d’asile sont âgés de 18 à 65 ans mais ne représentent que 7,5 % de travailleurs potentiels. En effet la plupart des nouveaux arrivants ne sont pas des professionnels qualifiés et adaptés au marché du travail allemand.

L’Allemagne dispose d’un total d’environ 40 millions de travailleurs et, étant donné leurs qualifications, les migrants vont évoluer dans le secteur des bas salaires tout en contribuant à réduire les rémunérations dans ce segment. Avec un tel nombre, il ne sera pas surprenant que le travail au noir explose.

L’effet économique de la politique d’asile de Mme Merkel ira vers une évolution déflationniste des salaires en Allemagne. Compte tenu des taux d’inflation déjà trop faible dans la zone euro, qui est à peu près la dernière chose dont nous avons besoin en ce moment.

Compte tenu de cette situation, il serait normal que les représentants des travailleurs préconisent des quotas d’immigration. Parce que sinon, ce sera la fin du salaire minimum légal.

Avec un taux de chômage de 4,8 pour cent en décembre – tel que mesuré par les normes internationales – l’Allemagne bénéficie actuellement d’un plein emploi efficace. Le pays aurait réussi à faire face à l’afflux de quelques centaines de milliers de réfugiés, même sur plusieurs années, mais pas de plusieurs millions. Le pays a une taille limité, une population limités et un marché du travail limité. […]

Spiegel (Traduction FDS)

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