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L’Etat islamique s’implante en Afrique. C’est le résultat le plus dangereux de l’effondrement du pouvoir de Mouammar Kadhafi.

Une source française affirme que « le président tchadien, Idriss Déby, nous demande de renforcer notre dispositif. Il craint la jonction entre Boko Haram et l’Etat islamique (en Libye) plus que tout ». Cette jonction pourrait démultiplier la puissance de Daech en Afrique.

[…] Mais la progression la plus spectaculaire est d’abord numérique. Et elle est le fruit d’une grande migration de combattants menant le djihad dans d’autres pays et arrivés, selon de bonnes sources, par voie terrestre. Huit cents Libyens qui se battaient en Syrie ou en Irak dans les troupes de l’EI seraient, selon un rapport des Nations unies, rentrés au pays en 2015. En douze mois, le groupuscule est devenu l’embryon d’une force de premier plan – au niveau libyen – avec environ 3 000 hommes. Même les milices de Misrata, réputées les meilleures du pays, ont été humiliées par Daech. […]

Selon un document en arabe émanant de cercles proches de l’EI à destination des djihadistes du monde entier, la Libye serait donc à la fois un pôle de substitution à la pression sur l’EI dans son aire d’origine, mais aussi un pôle de développement, avec une côte « qui peut être atteinte même avec un bateau rudimentaire », permettant « l’exploitation du trafic d’êtres humains », sans parler des ressources pétrolières et des stocks d’armes. Tout ceci constituant, au final, « une plate-forme de lancement sans égale pour attaquer des Etats européens et des bateaux ».

A ce stade, ceci ne constitue qu’un rêve. La percée de Daech vers la zone côtière où se trouvent les terminaux des puits de pétrole exploités dans le désert piétine. La perspective de voir s’implanter en Libye un porte-avions djihadiste des sables apparaît en revanche comme une menace réelle. […]

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Merci à Lilib

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